L'église Sainte Barbe de Wittenheim
Chronologie
Le 1er août 1928 : pose de 1a première pierre - sans cérémonie.
Le 1er décembre 1929 : premier office - bénédiction de l'église, des cloches et de l'orgue par Mgr RUCH, évêque de Strasbourg et Mgr VUILLARD, vicaire épiscopal.
Le 30 décembre 1929 : premier curé : Joseph SCHWALLER, " installé " le 7 mars 1930.
Les cloches : La petite : Claude Suzanne ( Do )
La moyenne : Jean-Louis Gabriel ( La )
La grande : Marie-France ( Sol )
L'orgue est tenue par Monsieur DEVALLOIS de St Philippe du Roule à Paris.
Le 1er juin 1930 : création de la chorale Ste Barbe sous la direction de Joseph WASSNER, qui l'assurera pendant 60 ans.
Le 11 août 1946 : reconstruction suite aux dégâts dus à la guerre et inauguration le 1er décembre 1946.
Le 29 mars 1953 : bénédiction des nouveaux vitraux.
Le 16 octobre 1955 : Consécration de l'église par Mgr WEBER, évêque de Strasbourg et mise en place des reliques de St Prosper et St Fortuné.
Le 30 octobre 1990 : inscription de l'église à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.
Le 21 janvier 1993 : classement de l'église comme monument historique.
Le 15 avril 1995 : Acquisition de l'église, cédée par les M.D.P.A., par la Ville de WITTENHEIM.
A NOTER : les 2 ciboires et les 2 calices ont été dorés avec l'or de la médaille et de la chaînette que portait sur lui le caporal DELACROIX Paul de la 7ème Cie, tué dans la cité le 2 février 1945 lors des combats de libération.
L'église Saint Barbe, se trouve dans la cité du même nom, construite
par Georges DEBUT, architecte des Mines de Potasse d'Alsace, et consacrée
en 1929. C'est un édifice en brique dont les masses extérieures évoquent
celle de l'architecture romaine alsacienne. A l'intérieur on retrouve la même
inspiration, à laquelle se mêle le souvenir des basiliques paléochrétiennes,
dans la charpente apparente ou le revêtement en mosaïque des piliers.
L'austérité de cette architecture devait être compensée par la décoration,
exécutée en 1928- 1931 par Georges DESVALLIERES qui dessina les cartons
pour les vitraux du coeur et de la rose de façade, détruits en 1945.
Sur la voûte du coeur, il peignit le Triomphe de Sainte Barbe,
sur les murs du vaisseau central, les Dix commandements, et dans les
bas-côtés, le chemin de croix. Disciple de Gustave MORAUX, Georges
DESVALLIERES (1861-1950) qui avait retrouvé la foi en 1911 et qui avait
vécu au Vieil Armand les atrocités de la guerre, avait décider de se
consacrer au renouveau de l'art religieux en créant en 1919, avec Maurice
DENIS, les Ateliers d'art sacrés. Sa peinture témoigne d'une conception
subjective et irréaliste de l'art. Des lignes des couleurs et des formes
traduisent la vision intérieur du peintre dans un style âpre, tumultueux et
pathétique qui cherche à ébranler la sensibilité du spectateur .
<< son écriture tourmentée flagelle la surface de lanières qui cernent les
corps, les créent dans leur mouvement,au centre d'une aura tragique>>.
(Y.Sjöberg).